Tranche de vie: les week-end au ski

Publié le par Aurélie B.

Aaah les week-end au ski ! Que ce soit en famille ou entre amis, on attend tous avec impatience ces rendez-vous hivernaux.  Dans ma "tribu" d'amis, ils se déroulent chaque année, a peu près de la même façon.

Première étape: elle a lieu vers le mois de septembre! Pourquoi si tôt? Parce qu' il s'agit de trouver une date qui convient à tout le monde....et c'est pas gagné d'avance. Quand on décide de partir à sept ou huit, c'est parfois compliqué. Il y en a qui travaille un week-end sur deux, d'autre qui gardent leurs enfants un week-end sur deux . Donc autant vous dire que si les jours vacants tombent la même semaine, on est déjà contents. A cela s'ajoute, les stages de danse, les repas de famille déjà programmés, les vacances en amoureux déjà réservées...et l'exigeance numéro 1: éviter les périodes de vacances scolaires!!  En gros, dans le meilleur des cas, on est fixé en quinze minutes (ce qui est faisable quand on s'y prend en septembre), au pire...ça prend des jours pour décoincer la situation !

Pour le lieu et le logement on est bien rôdés en revanche car on mise sur les valeurs sûres: toujours la même station familiale des Alpes, et toujours le même appartement...pour 8 !

Restons dans le domaine de l'organisation, et parlons des courses! Aller au supermarché pour huit personnes, rien que pour un week-end vous permet de vous mettre dans la peau d'une mère de famille nombreuse...et personnellement ça ne me fait pas rêver! Il faut d'abord acheter le nécessaire pour le petit dèj: évidemment ce serait trop simple que chacun prenne la même chose! Entre les adeptes du café, ceux du thé, ceux de chocolat chaud, sans oublier le grand débat: " on prend du jus d'orange ou pas?", on met déjà 45 minutes alors qu'on a géré qu'un seul repas! Autre dilemme: les quantités!!! Prévoir l'apéro pour huit, c'est pas une mince affaire. Imaginez si l'on venez à manquer de breuvage ou de grignotage!! Lors des week-end entre amis, l'apéritif c'est sacré, pas question de se louper ! C'est dans ces moments-là qu'on se rend compte de la multitude de biscuits salés qu'il exsite dans les rayons: autant de variétés que de participants au week-end...multipliés par 10 ! Valeur sure: bretzels, cacahuètes, chips!

crèdit photo:talent.paperblog.fr

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En plus, être chargée des achats, c'est beaucoup de pression car il faut parvenir à un juste équilibre entre la quantité suffisante, (car s'il manque quelque chose on le paiera trois fois son prix à la superette de la station), et la quantité utile (car on ne part pas en mini-bus, et les coffres de nos voitures ne sont pas extensibles). A cette étape là de la préparation, on est déjà épuisé alors qu'on part au ski pour se détendre !

 

Le vendredi tant attendu est enfin arrivé !! Tout le monde est à l'heure au rendez-vous, on joue à Tétris pour répartir au mieux les bagages et les participants dans chaque véhicule, et puis Goooooooo! Après 3 heures de route environ, on aperçoit les sommets enneigés, la station se profile à l'horizon ainsi.... que les traditionnels virages en épingles ! Oh joie! Certains y prennent un malin plaisir, alors que d'autres auront ont plutôt envie de vomir et demandent à ralentir ! 

Quelques heures plus tard, tout est oublié lorsqu'on attaque la coutumière raclette, passage obligé d'un séjour au ski même pour 2 jours. On se donne bonne conscience en se disant que, dehors il fait froid et que demain sur les pistes, on brûlera toutes les calories qu'on est en train de stocker ! FOUTAISE!! Qui a déjà perdu du poids lors d'un séjour au ski? Personne, au contraire. Donc si on mange une raclette au ski, c'est parce que c'est bon et c'est tout !!

Le lendemain direction les pistes. Et là, peu sont ceux qui ont l'air vraiment à leur avantage! Entre le pantalon de ski, suffisament large pour recouvrir les chaussures; les manteaux sous lesquels se cachent un gros pull associé à une (ou deux) polaire(s); l'écharpe, le bonnet enfoncé sur les oreilles (qui peut se vanter d'avoir une tête à bonnet de ski, franchement???), et pour parfaire la mise en beauté nous avons au choix: le stick à lèvres qui déborde ou la crème solaire indice 50 qui laisse des traces blanches. Et comme on n'est encore pas assez ridicule, il faut en plus essayer de marcher avec des godasses rigides! Ceci étant, une, et une seule, catégorie de personnes conserve toute dignité, voire une certaine classe, dans ces moments-là: les blonds (et les blondes par déclinaison) ! Oui celui décrit dans le sketch de Gal Elmaleh. Même dans une telle situation et avec un tel accoutrement, il est beau le blond; c'est d'ailleurs le seul qui sait marcher avec des chaussures de ski, et à qui le bonnet va bien ! 
 
Bref, une fois les miettes de sa dignité ramassés, ses complexes (presque) oubliés, on peut se lancer. Oui mais se lancer où? Dans quelle activité? Parce qu'il n'y a pas que le ski à la montagne, et donc pas que des skieurs. Notre groupe se divise évidemment en deux: les skieurs et les non-skieurs. Les premiers rejoignent tranquillement les remontées mécaniques, tandis que les deuxièmes commencent à se dire que ça va être dur-dur de crapahuter, à pieds, sur les pentes enneigées, sans finir épuisé et/ou sur le cul. Mais on va pas se mentir, c'est justement quand ils se cassent la figure, qu'ils se marrent le plus les raquetteurs...enfin surtout quand leurs potes se prennent une gamelle ! C'est pas bien de se moquer, mais si ce n'est pas une chute dangereuse ou grave, on l'a tous fait de ricaner devant son collègue qui tombe. Et on se délecte encore plus de ces chutes, si on a réussi à la filmer. Elle est belle l'espèce humaine ! 
crédit photo: marie.laurencin.over-blog.fr

crédit photo: marie.laurencin.over-blog.fr

Les skieurs ne sont pas en reste dans le domaine. Pistes ombragées, ou bosselées, un peu plus pentus que prévu...et c'est la chute. En parlant d'eux, notons qu'il y a des sous-groupes de skieurs: les skieurs aguéris ou ceux qui n'ont pas trop peur, et qui partent tout schuss dévalés les pentes et.....les boulets! Ne me dites pas, "comment ça les boulets?" Vous avez très bien compris! Celui ou celle qui veut pas aller trop vite, par peur de tomber, qui veut faire que des pistes bleues maximum, et qui du coup pose deux cents questions rien que pour essayer de savoir si la prochaine piste n'est pas une embuscade des "supers-skieurs-complétement-fous-de descendre-si-vite". Avouons-le, je suis bien du genre peureuse, et je suis capable de détester (pour quelques minutes seulement rassurez vous ), des potes qui m'ont trainer sur une piste un peu trop pentue. S'il descend une rouge, le boulet est fier comme tout et vous parlera de son exploit pendant 30 minutes minimum!
ça en fait de la diversité dans un tel groupe, mais c'est ce qui est génial! C'est de pouvoir plaisanter sur les gadins, et les défauts de chacun.
 
Enfin, les séjours au ski ne seraient rien sans les moments où (et ils arrivent forcément), l'un d'entre nous, dans une situation donnée, va ressortir les cultissimes répliques du film "les bronzés"! Oui, c'est classique, oui c'est clichés voire un peu kitch...mais ça fait marrer tout le monde, et ça marche à chaque fois! Dans le plus kitch, on pense évidemment à celui ou celle qui commence à chanter "quand te reverrèèès-jeeee, pays merveilleee?" dès que le télésiège ralenti. Ou encore à une imitation plus ou moins réussi de Josiane Balasko qui râle "oui mais la neige elle est trop mol": cette parodie est d'ailleurs impossible à faire pour "une blonde"...le personnage de Josiane n'est pas en adéquation avec leur classe naturelle, c'est plutôt une phrase de "boulet". Et enfin le fameux "planté de bâton"


Aaaaah, malgré les courses, les virages en épingles, le froid, le non style en tenue de ski, vivement les prochaines descentes sur les fesses ou la tête dans la neige, les raclettes et les apéros à la montagne entre amis
Tranche de vie: les week-end au ski

Publié dans Ainsi va la vie

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